La transformation digitale sera un levier pour la sortie de crise

La transformation digitale sera un levier pour la sortie de crise

La transformation digitale sera un levier pour la sortie de crise 

 

 

Avis d’expert

Alain Busac, Directeur des systèmes d’information des marchés, de la politique monétaire et des systèmes de paiement, Banque de France

La Banque de France occupe un rôle important au sein de l’Eurosystème, le système fédéral qui regroupe la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales de la zone Euro. Ses trois grandes missions s’articulent autour de la politique monétaire, la stabilité financière et les services économiques à la collectivité. À la suite des annonces gouvernementales, la Banque de France a tout mis en œuvre pour assurer la continuité des missions de service public à destination des entreprises et des particuliers en cette période de confinement. 

La Banque de France a mis en œuvre un dispositif exceptionnel en cette période de crise sanitaire, pour soutenir les entreprises et les particuliers. Quel regard portez-vous sur cette période ? 

Cette crise sanitaire se double d’une crise économique. Au-delà des actions de mécénat que la Banque de France a mené pour accompagner le corps médical et soignant, notre rôle dans cette nouvelle phase, au cœur de nos missions, est et sera central.

Cette crise est exceptionnelle, tant par ses impacts sanitaires, sociaux et économiques que par son ampleur et sa durée. Il me semble qu’un des enseignements de cette crise est que la transformation digitale a permis de faciliter la gestion de la crise et sera un levier pour la sortie de la crise.

Quel est le rôle de la technologie dans l’après crise ?

Il est en effet difficile d’aborder la transformation digitale sans évoquer le thème de la gestion des données. Que ce soit sur le plan sanitaire ou sur le plan économique, la crise a mis aussi en avant l’importance de la « data » et de son (bon) traitement pour mieux gérer les biais cognitifs dans la gestion des activités et dans la prise de décision. Or, les processus opérationnels digitalisés s’appuient sur un traitement normalisé des données qui ne permet pas de prendre en compte une évolution significative du contexte et des conditions d’exercice des activités. C’est une organisation qui permet d’optimiser les processus opérationnels unitaires dans les situations nominales mais ne permet pas de gérer des situations qui évoluent significativement au global. La data permettra d’aller au-delà de la digitalisation vers l’innovation et la rupture des modèles business.

 

Qu’attendez-vous d’un fournisseur technologique après la crise ?

Les premières communications de VERMEG ont abordé l’accompagnement et l’adaptation des entreprises à la situation. Vous avez partagé votre plan de continuité, et rassuré sur votre capacité à continuer à accompagner vos clients dans le bon fonctionnement et dans l’adaptation de leurs systèmes d’information face à la crise.

Ce premier aspect, s’il peut sembler une évidence, mérite d’être rappelé : le rôle des fournisseurs (les nôtres comme ceux des institutions financières, au sens large) est d‘accompagner ses clients dans la capacité à opérer leurs processus opérationnels critiques dans le domaine de la finance au sens large, condition de la survie et levier pour le rebond.

La crise a souligné un second aspect : la nécessité d’adapter rapidement les processus opérationnels et le système d’information qui les sous-tend. Pour donner un exemple, la Banque de France l’a vécu au travers de la mise en place du programme d’achat Eurosystème avec la capacité de prendre en collatéral de nouveaux émetteurs et titres dans son système PRISME 7.

Pour mener ces ajustements critiques, nous avons pu apprécier la facilité et l’agilité qu’offrent les produits de VERMEG, tant pour adapter nos processus opérationnels que pour mettre en place de nouveaux produits et/ou de nouveaux services rapidement.

La crise a modifié les modalités d’exercice des activités de nombreuses entreprises avec du travail à distance dispersé qui a nécessité la mise en place de nouveaux modes de travail et de contrôle. L’occasion de poursuivre la digitalisation des processus en interne dans l’entreprise ou avec l’écosystème dans laquelle elle opère. En interne, et surtout dans le monde de la finance, le besoin d’avoir des processus entièrement digitalisés et notamment d’intégrer les « contrôles 4-yeux » (voire « 6-yeux ») directement dans les applications qui sous-tendent les processus opérationnels. En externe, il s’agit d’étendre les processus en y intégrant les partenaires et en s’appuyant sur des standards d’échange, y compris pour s’assurer de leur bonne identité numérique.

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